Delvau, 1866 : s. f. Négresse, — dans l’argot des faubouriens.
France, 1907 : Négresse. On dit en anglais dans le même sens : morceau d’ébène.
C’était une fort belle fille dont la croupe énorme faisait loucher Arabes et colons. Ses cheveux crépus et courts se cachaient sous un madras jaune, et à ses chevilles nues cliquetaient des anneaux d’argent. Sa peau reluisait au soleil comme un bronze florentin. Elle était sage, disait-on, n’ayant encore eu, malgré ses dix-huit ans passés, qu’une demi-douzaine d’amants à qui elle restait fidèle jusqu’au lâchage fatal. Un soir, je devins possesseur de ses charmes. Mais je me lassai après une semaine à cause de l’odeur pénétrante de cette nymphe de Guinée.
(Les Propos du Commandeur)